
CDI et période d’essai : pourquoi et comment 1 salarié sur 5 quitte son poste avant la fin ?
Qu’est-ce que la période d’essai ?
La période d’essai est une étape incontournable dans la vie d’un CDI. Elle permet aux deux parties – employeur et salarié – de vérifier la bonne adéquation entre le poste, les missions et la personne recrutée.
En théorie, il s’agit d’une phase d’ajustement. En pratique, elle peut devenir une véritable zone de turbulences. Les chiffres montrent qu’une part significative des contrats se terminent prématurément, avec un impact fort sur la performance de l’entreprise et la carrière des collaborateurs concernés.
Quelle est la durée d’une période d’essai en France ?
La durée de la période d’essai dépend du poste occupé et peut-être renouvelée une fois si le contrat le prévoit :
- Pour les ouvriers et les employés : 2 mois maximum, renouvelables une fois (soit 4 mois).
- Pour les agents de maîtrise et techniciens : 3 mois maximum, renouvelables une fois (soit 6 mois).
- Pour les cadres : 4 mois maximum, renouvelables une fois (soit 8 mois maximum).
En pratique, une période d’essai peut donc durer de 2 à 8 mois selon le profil.
Les chiffres clés à retenir
- 1 CDI sur 5 est rompu durant la période d’essai (≈ 20 %, selon la DARES et QuickMS en 2025)
- Pour les recrutements réalisés via un cabinet spécialisé, ce taux chute à 12–17 %, et même 12–13 % pour certains profils cadres.
- Qui rompt le contrat ? L’initiative est partagée :
- 60 % des ruptures sont décidées par les salariés aux 1er et 3e trimestres 2024.
- 60 % par les employeurs aux 2e et 4e trimestres 2024 et début 2025.
Autrement dit, l’échec de la période d’essai n’est pas uniquement lié à un manque de performance. Il s’agit souvent d’un problème d’alignement, de communication ou de projection réciproque.
Pourquoi autant de ruptures ?
Plusieurs facteurs expliquent ces taux élevés.
1. Une intégration insuffisante
- 36 % des salariés déclarent savoir dès la première semaine que le poste ne leur correspond pas.
- Lorsqu’un onboarding est mal conçu, 60 % envisagent une rupture à court terme.
2. Un décalage entre promesses et réalité
Les missions, le management, ou encore l’ambiance de travail peuvent différer de ce qui a été présenté lors des entretiens. Résultat : frustration côté salarié et déception côté employeur.
3. Des attentes mal clarifiées
Lorsque les objectifs ne sont pas explicités, l’incertitude s’installe. Le salarié ne sait pas sur quels critères il sera évalué, et l’employeur ne constate pas les résultats attendus.
4. Des conditions externes
Le marché de l’emploi et la conjoncture économique influencent aussi ces ruptures. En période de tension sur les talents, les candidats n’hésitent pas à quitter un poste si une meilleure opportunité se présente.
Le coût caché d’un échec de période d’essai :
On sous-estime souvent l’impact d’une rupture :
- Impact financier : coûts de sourcing, de formation, d’intégration et parfois d’intérim pour combler le poste vacant.
- Impact organisationnel : perte de productivité, surcharge des équipes, retard sur les projets.
- Impact humain : démotivation des équipes, frustration du manager, image employeur écornée.
Selon plusieurs études RH, le coût d’un recrutement raté peut représenter jusqu’à une année de salaire pour le poste concerné !
Recommandations pour limiter le risque :
Pour les employeurs :
- Être transparent dès les entretiens sur les missions, les objectifs et les conditions réelles de travail.
- Construire un processus d’intégration solide (pré-boarding, on-boarding, mentorat, points réguliers).
- Donner du feedback continu, dès la première semaine, pour ajuster rapidement si besoin.
Pour les salariés :
- Poser les bonnes questions lors du recrutement (management, culture, perspectives d’évolution).
- Exprimer clairement ses besoins et attentes.
- Oser le dialogue dès les premiers signaux faibles de désalignement (valable également pour les employeurs).
L’approche INAUTALENT : réduire le risque, sécuriser l’investissement
Chez INAUTALENT, nous savons qu’un recrutement ne se résume pas à l’adéquation entre un CV et une fiche de poste. Notre mission est d’assurer la pérennité de la collaboration.
Notre méthodologie repose sur trois piliers :
- Un sourcing de qualité : nous sélectionnons des candidats à la fois compétents techniquement et alignés avec les valeurs de l’entreprise.
- Une compréhension fine des besoins clients : au-delà des compétences, nous analysons le contexte, la culture d’équipe et les enjeux stratégiques.
- Une analyse approfondie des soft skills : parce qu’un savoir-être adapté est souvent la clé d’une intégration réussie, nous évaluons les comportements, motivations et styles relationnels des candidats.
- Une prise de références professionnelles : afin de sécuriser encore davantage le processus, nous validons l’expérience et les réussites passées du candidat auprès de ses anciens employeurs.
- Un suivi dans la durée : nous restons aux côtés de l’entreprise et du candidat tout au long de la période d’essai pour anticiper et résoudre d’éventuelles difficultés.
Grâce à cette approche, nos clients bénéficient d’un taux de rupture inférieur à la moyenne nationale, traduisant un réel retour sur investissement.
Checklist pratique pour un onboarding réussi :
(outil que nous recommandons à nos clients pour maximiser les chances de succès)
Avant l’arrivée :
- Préparer poste, outils et accès.
- Envoyer un message de bienvenue.
- Désigner un mentor.
Jour 1 :
- Accueil personnalisé.
- Présentation de l’entreprise et des équipes.
- Définir les attentes des deux premières semaines.
Semaine 1 :
- Plan de formation rapide
- Points réguliers avec le mentor.
- Feedback croisé en fin de semaine.
Mois 1 à 3 :
- Clarification des objectifs de la période d’essai.
- Projets concrets pour favoriser la montée en compétences.
- Feedback 360° et bilan final pour valider ou ajuster la collaboration.
Conclusion – Sécuriser ses recrutements, c’est investir dans la durée
Un recrutement raté coûte cher, en argent comme en énergie. Mais ce risque n’est pas une fatalité : en travaillant avec un cabinet spécialisé, vous réduisez considérablement les probabilités d’échec et vous gagnez en stabilité, performance et sérénité.
Chez INAUTALENT, nous sommes convaincus qu’un recrutement réussi repose autant sur les compétences que sur l’adéquation humaine et culturelle. C’est pourquoi nous accompagnons nos clients bien au-delà de la signature du contrat, jusqu’à la validation de la période d’essai.
👉 Vous souhaitez réduire vos risques de turn-over et sécuriser vos prochains recrutements ?
Nos experts INAUTALENT sont à votre disposition pour en discuter. Contactez-nous dès aujourd’hui.
Pour nous contacter, c’est ici : https://inautalent.com/contact/
FAQ
1. Comment mettre fin légalement à une période d’essai en CDI ?
Pendant la période d’essai, le salarié comme l’employeur peuvent y mettre fin librement, sans devoir justifier leur décision. Il n’y a pas de procédure formelle imposée, mais une lettre ou un e-mail est fortement recommandé pour garder une trace écrite.
2. Quel délai de prévenance appliquer lors d’une rupture de la période d’essai ?
Un délai de prévenance légal doit être respecté, variable selon la durée de présence du salarié dans l’entreprise :
- Moins de 8 jours : 24 h (employeur ou salarié)
- Entre 8 jours et 1 mois : 48 h
- Entre 1 et 3 mois (uniquement pour l’employeur) : 2 semaines
- Plus de 3 mois (employeur uniquement) : 1 mois
Si ce délai n’est pas respecté, l’employeur doit verser une indemnité compensatrice équivalente aux salaires et avantages non perçus.
3. La rupture peut-elle être jugée abusive ou contestable ?
Oui, même si la rupture de la période d’essai est libre, elle peut être jugée abusive si motivée par des raisons non professionnelles (discrimination, volonté de nuire, etc.). Le salarié peut alors saisir les prud’hommes pour contester la décision
4. Que se passe-t-il si un salarié est en arrêt maladie ou accident pendant la période d’essai ?
Si le salarié est absent pour maladie ou accident de travail, la période d’essai est automatiquement prolongée d’une durée équivalente à celle de l’absence. En-dehors de faute grave, la rupture de la période d’essai durant cette absence est interdite
Si vous souhaitez améliorer votre stratégie de recrutement, n’hésitez pas à suivre notre Newsletter « le Journal du Recrutement » Inautalent pour plus d’articles !